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Le Présent Défini
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18 juin 2014

Athènes après Corfou... comme on se sent tout de suite mieux !

C’est bien beau de décider sur un coup de tête qu’une île décevante ne vaut pas qu’on y reste, surtout sous le vent et les averses, encore faut-il avoir un plan B… si avancer un vol se fait sans trop de dommage pécuniaire avec les nouveaux billets « flex » d’Aegean, trouver un hôtel à Athènes du matin pour trois soirs, en plein mois de mai, ressemble au parcours du combattant. Tous nos points de chute habituels s’affichaient archi-bondés, même en s’éloignant du centre. Il a fallu ouvrir la bourse et accepter les tarifs exorbitants de l’hôtel Herodion, situé derrière le musée de l’Acropole (4 odos Rovertou Galli, Koukaki), un quatre étoiles qu’il faut fuir comme le choléra (piaule minuscule en RDC, vue sur un mur, accolée au climatiseur de l’hôtel qui ronronne toute la nuit… j’ai fini par agresser, à quatre heures du matin, en petite tenue, les cheveux en pétard, la bave aux crocs, le staff de nuit pour obtenir une chambre où il était possible enfin de dormir. Miracle, il y avait des chambres inoccupées dans les étages ! Le personnel de jour tentera bien de nous renvoyer en bas au matin mais, peine perdue, mes cordes vocales utilisées à plein volume devant des touristes anglais un peu coincés, produiront l’effet escompté.)

Hormis ce souci de gîte, quel soupir de soulagement en remontant la rue Vyronos pour une première Mythos chez Diogène, en bas de Plaka, là ou commence tout séjour athénien ! Il fait grand bleu, pas trop chaud, on se recale les grandes balades classiques autour de l’Acropole, un saut à Sounion pour comparer la lumière de janvier à celle de mai, les musées qu’on aime, Exarchia dans tous les sens, un bout de Kolonaki pour le Lycabette, la halte crème glacée de 19h, dans la petite rue qui croise Ermou à la hauteur de l’église de la Kapnikréa, et les cantines préférées, To Steki tou Ilia pour l'un, To Krassopoulio tou Kokkora, pour l'autre.

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Comme tous les touristes, on revient régulièrement saluer le Musée de l’Acropole, le Musée national (qui reste mon préféré, et pas seulement pour le point de vue imprenable sur les fesses des Kouroi… malgré ce qu’en dit perfidement mademoiselle I.G. sourire119), et admirer les figurines du Musée d’Art cycladique. Mais si vous avez des enfants que lassent ces grands espaces un peu froids, n’hésitez pas à les emmener dans des plus petits endroits, comme le Musée grec d’Art populaire de Plaka, où sont exposés des costumes traditionnels, des tenues de fêtes excentriques, ainsi qu’une jolie exposition sur la manière de vivre dans l’île de Karpathos (et pour J-P qui est resté un grand gamin, quelques panneaux consacrés au Théâtre d’Ombres).

Si vous traînez dans Monastiraki le soir, avant ou après dîner, voilà deux adresses où nous avons nos habitudes :

- Ciccus, sur Adrianou au numéro 31, le long de la voie ferrée, là où s’enchaîne une longue succession de bars et de restos. Ne pas rester en terrasse, bondée et bruyante mais rentrer, aller au fond, sous une sorte de verrière assez haute qui abrite un jardin intérieur. Excellents cocktails et très bonne programmation musicale, ciblée trentenaires.    

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- Θεσις 7, agios Filippou, que l’on prend en venant de Psiri. Organise certains soirs des concerts live. Ce fut le cas le 14 mai avec un trio formidable (voix + instruments à vent), mélange de créations du groupe et de chansons traditionnelles grecques que le public reprend en chœur. Convivial, chaleureux, on est vite intégré dans l’ambiance, sans voir le temps défiler. Venir vers 23h les soirs de concert.

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Et pour se faire beau quand on est un garçon, pour ceux qui crèchent entre Syndagma et la place Mitropolis, allez tenter l’expérience du barbier-coiffeur à l’ancienne, sur Apollonos. Il fallait au moins cela pour récupérer les abominables échelles que j’avais infligées à la nuque de ma moitié. Ambiance délicieusement surannée avec ces deux barbiers qui ont largement dépassé les 70 printemps, mais un coup de ciseau magistral, un beau résultat assez moderne (pas une coupe de papy) et une franche jubilation du Figaro local, devant le carnage effectué par mes soins : « don’t touch him anymore, hair cut is a job » - message reçu !

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En passant un soir très tard dans Mitropoléos (il devait être pas loin d’une heure et demie), nous avons aperçu, sur le parvis de la basilique, un jeune couple qui valsait, dans la nuit silencieuse. Pas de musique, juste leurs pas glissants sur le sol. Cette vision de deux silhouettes légères tournant sans bruit dans la nuit avait quelque chose d’irréel et d’éminemment gracieux…

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