Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Présent Défini
en cours de lecture

CVT_Eroica_5928

Visiteurs
Depuis la création 204 125
30 septembre 2015

Entrée et dessert à Athènes 2015

Impossible de partir à la découverte de nouvelles îles sans un petit séjour athénien, préambule pour se replonger dans l’ambiance et postface consolante avant le vol du retour. Nous y reprenons nos marques, évaluons l’avancée des travaux du quartier (je désespère de voir un jour la cathédrale déshabillée de ses échafaudages), arpentons nos rues de prédilection, allons saluer le barbier, l’antiquaire et le glacier. Ensuite, visite de courtoisie pour Psiri, Exarchia, les librairies de l’université, le marché d’Omonia… le temps file sans s’en apercevoir. La liste des restos d’Athènes - post de janvier 2014 - a été remise à jour (ici), puisque nous avons ajouté un Gazi nocturne à nos mises en jambe athéniennes.

DSC01913

Ce quartier est construit autour de l’ancienne usine à gaz réhabilitée : elle abrite désormais un musée, pour raconter ce patrimoine industriel qui a fourni énergie et éclairage dans Athènes au sens large, pendant 130 ans. Si les bâtiments se visitent de jour, le site reste accessible et illuminé la nuit. Tout Gazi en fait s’allume au crépuscule (alors qu’en journée, c’est morne plaine… ) pour accueillir la jeunesse dorée d’Athènes.

DSC01912

Á partir de 22h00, la station Keramikos déverse des wagons de jeunes vêtus à la dernière mode (et quelques excentriques), qui exhibent les signes d’une richesse en rien entamée par la crise économique ;  on y vient, on  s’y fait voir, c’est branché, tendance, bruyant et ultra cher - mais l’ambiance vaut le coup d’œil. Fuyez un lieu recommandé par le Routard, le Gazarte, librairie au rez-de-chaussée, salle de concert et bar à cocktails / resto sur le toit. Alors certes, la vue sur l’Acropole, au travers des bâtiments de l’usine flamboyant de jaune et de rouge, est fort jolie mais ce qu’il y a dans les verres est en qualité inversement proportionnel au montant de l’addition : deux doigts d’ouzo et un mojito où j’ai cherché le rhum, 17 euros… le prix et la crapulerie de Santorin, en fait.

DSC01905

DSC01910

 

Le lundi 21, le ciel a copieusement arrosé toute la Grèce, Crète comprise. Nous étions sur le ferry du retour, partis aux aurores de Koufonissia pour le Pirée. Le Blue Star Ferry égrène les petites Cyclades avant de rejoindre Naxos, puis Paros jusqu'au port d'arrivée. Á l'escale d'Iraklia, de bien vilains nuages sombres s'accrochaient aux collines de l'île, ne présageant rien de bon.

IMG_0242

Calme plat jusqu'à Paros, mais ensuite... un orage aussi soudain que violent a chambardé le bateau tout entier. Le pont supérieur où nous nous trouvions était alternativement douché de côté par les trombes d'eau de pluie, les embruns des déferlantes et les fuites du toit de fortune du pont, juste pensé pour atténuer le soleil. Le mot "trempé" me semble bien léger pour décrire notre état, nous donnions l'impression de sortir d'une machine à laver qui aurait omis le programme essorage. Á notre condition de dégoulinants grelottants de froid, il faut ajouter le boucan des crises de panique des jeunes Anglaises, l'hystérie des Allemandes et les capacités vomitives sans limites des Asiatiques. Et les Grecs, comment ont-ils géré le déchaînement des cieux ? En bons fils de Poséidon, ils ont donné à tous les touristes une leçon d'indifférence totale au tumulte des flots. Une famille au sens large, montée à Naxos, de retour apparemment d'un mariage - les dragées passaient de main en main -, s'est très vite réfugiée près du bar, à l'abri des plus gros baquets d'eau. L'ouzo, le vin blanc, des vivres, ont surgi des paniers des mamans, toute la tablée a opposé au chaos sa bonne humeur, ses blagues... et la musique. Car dans ses bagages, la noce ramenait un joueur de bouzouki, qui sût apaiser la colère olympienne. Il faut dire que le Κανείς εδώ δεν τραγουδά* repris à plein poumon, avait de quoi calmer à la fois les cieux et les passagers paniqués. Une heure de concert improvisé, de belle énergie, de chaleur, d'enthousiasme communicatif nous remit d'aplomb et transforma une situation "inconfortable" en très beau souvenir.

IMG_0240

  Photo prise avant l'orage, of course !

* première piste de l'album Chansons Nomades - Angélique Ionatos

 

Publicité
Publicité
27 septembre 2015

Septembre 2015 en Grèce

Tout guillerets encore des onze jours passés à Lesbos en mai dernier, nous avons de nouveau sauté dans l'avion début septembre pour le programme suivant :

- 3 jours à Athènes

- 7 jours à Naxos

- 7 jours à Koufonissia (πανω et κατω koufonissi)

- 3 jours à Athènes.

DSC02273

Ciel chargé d'Athènes après les gros orages de lundi 21/09

Sur le papier, ça tenait debout, les ferrys bien huilés, l'humeur au beau fixe, des images plein la tête, des rêves de bleu et d'ailleurs... Ah bah oui, mais non, pas tout à fait, car nous étions partis un peu en décalage avec la réalité, en mode illusion, voire un peu chimérique. Je noircis sans doute légèrement le tableau mais je m'accommode mal d'une île qui me déçoit, surtout lorsqu'elle pèche, d'abord par manque d'attraits, mais aussi par un certain asservissement au tourisme de masse, jusqu'à devenir un Land germanique. Je parle évidemment de Naxos, les deux Koufonissi m'ayant bien heureusement rappelé ensuite pourquoi j'aime tant ce pays et ses habitants.

Je reviendrais longuement sur le cas Naxos, île sur laquelle nous ne nous sommes jamais sentis bien. J'ai avec la Grèce un rapport presque physique ; j'en aime la lumière, les parfums, la musique, la chaleur des rapports humains, mais aussi sa nature âpre, sa dureté, et ses contrastes marqués. Et je sais lorsque je m'y trouve à ma place, mais aussi lorsque je suis en décalage avec elle. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'une île vous accepte ou vous est hostile, cependant, il faut bien avouer que l'on ressent immédiatement sur certaines, "l'impossibilité d'une île". C'est sans doute la première fois que nous avons enchaîné autant de pépins, de contrariétés, de déplaisirs, de contretemps. Je n'ai en fait pas grand' chose à vraiment reprocher à Naxos (sauf une certaine propension à bétonner sa côte Ouest),  si ce n'est que nous avons, à chaque fois, vu ailleurs en mieux, ce qu'elle propose. Pas de coups de cœur, de belles rencontres, de souvenirs mémorables, marquants, indélébiles, pas d'émotions (mais des visites régulières à la pharmacie, une voiture abimée, des randos qui partent en vrille et un stress constant qui ne nous lâchera que sur le ferry Skopélitis, en partance pour les petites Cyclades).

DSC02044

Heureusement, les deux îles qui forment Koufonissia offriront un sacré contraste avec Naxos : des habitants adorables, de qui on se sent tout de suite proches, des espaces inviolés, le sentiment d'être enfin en Grèce, sur deux cailloux battus par les vents et la mer, d'être des insulaires, coupés du monde.  Ces deux petites Cyclades resteront le moment fort de ce voyage, encadré par des jours heureux à Athènes, que nous quittons avec davantage de peine à chacune de nos visites.

DSC02051

Il me semble aussi que ce voyage clos une sorte de cycle consacré aux îles et qu'excepté les Sporades que nous n'avons pas encore rencontrées, c'est la Grèce continentale qui va nous occuper désormais.

Si je devais établir une sorte de hiérarchie des îles visitées, je crois qu'elle s'établirait ainsi :

            1 Santorin  - 2 fois (la plus belle, si on ne prend en compte que l'île)

            2 Folégandros

            3 Amorgos

            4 Koufonissia

            5 Paros - 4 fois

            6 Lesbos

            7 Ithaque

            8 Chios

            9 Céphalonie - 2 fois

            10 Sifnos - 2 fois

            11 Tinos

            12 Serifos

            13 Milos

            14 Naxos

            15 Leucade

            16 La Crête

            17 Corfou

            18 Santorin - 2 fois (la pire, si on prend en compte ce qu'on a fait de cette île)

Nous avons pour 2016 des projets pour le Magne et le Pélion, Thessalonique et la Chalcidique, même si un saut à Patmos devrait tout de même voir le jour. 

 

Le Présent Défini
Publicité
Newsletter
Publicité