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Le Présent Défini
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22 août 2011

La cuisine des îles grecques

Après les bonnes tables d’Athènes, petit tour dans les îles pour les tavernes approuvées au fil des années (et fréquentées par des familles de grecs, sinon s’abstenir).

À Paros, nous avons nos habitudes à l’Ouzeri Boudaraki, au bout du quai de Parikia, bien après le débarcadère. Les deux patrons vous accueillent avec le sourire mais sans agressivité commerciale ni pousser à la dépense. Nous y allons surtout pour les aubergines confites, les croquettes de courgettes, la salade crétoise … et les baklavas offertes en dessert (je pensais détester ces pâtisseries trop sucrées, eh bien il n’en est rien quand elles sont faites maison). On s’en sort pour un prix raisonnable, dans une ambiance calme et reposante. Si vos finances sont au beau fixe, toujours à Parikia, le Levantis s’offre à vos papilles de gourmets gourmands http://www.parosweb.com/goingout/home/levantis/. Il ne s’agit en aucun cas d’une taverne mais d’un restaurant tenu par un vrai chef. La carte propose des plats savoureux et originaux en faisant la part belle aux légumes et aux viandes les plus fines, dans un petit jardin calme et serein (agneau en feuille de vigne fourré à la feta, filet mignon aux pommes et pignons sauce au vin, daurade aux herbes et citron confit en papillote…). Comptez  60 euros pour deux.

À Sifnos, une adresse sort de l’ordinaire dans les charmantes petites ruelles d’Apollonia, Okyalos http://fr.okyalos-sifnos.gr/. Si le temps le permet (les coups de vents sont très fréquents en été), on dîne sur le toit, loin de l’agitation de la rue. Là aussi, nous ne sommes pas dans une ouzeri mais de temps en temps, remplacer le stifado et l’horiatiki par une cuisine plus élaborée permet de belles découvertes. Les entrées sont typiques des Cyclades mais très fines, les salades revues pour être originales et succulentes et les plats ont de la tenue. La carte des vins vaut aussi le détour. La taverne d’à côté Apostoli Koutouki mérite qu’on s’y attable pour de bons plats roboratifs et une addition bien douce (bon fromage local, pois chiches sous toutes ces formes, coq au vin, agneau mitonné dans les petits plats en argile typique de l’île).

À Milos, dans le village de Tripiti, Ergina tient le haut de panier de la gastronomie locale (réservation impérative). Il s’agit d’une table pourtant familiale et toute simple, située sur les hauteurs avec une terrasse donnant sur la mer (coucher de soleil de toute beauté). Les propriétaires proposent des recettes déjà mitonnées par leurs grands-parents (goûtez au calamar rôti et juteux, aux pâtes maison, genre de tagliatelles dans une sauce aux tomates séchées, à leur tourte au fromage…) : on y vient une fois, on y retourne obligatoirement le lendemain. Pour les amateurs de poissons, à Pollonia, Armenaki est un incontournable, http://www.armenaki.gr/menu_it.html  . L’endroit ne propose pas d’alternative à ce qui sort de l’eau, si ce ne sont les légumes du jardin et la horta. Ramenés chaque jour par les pêcheurs du port, les produits ne pourraient être plus frais. Le patron vante Sa cuisine, Son huile d’olive et Ses vins avec un aplomb certain mais vu la qualité de ce qu’il met sur la table, on lui pardonne. Milos est très fréquentée par les Italiens, et l’ambiance certains soirs n’a plus rien de Grec…

Au port de Sivota, dans la petite île ionienne de Leucade, la Taverna Spiridoula, mérite un détour. Couverte de végétation et de fleurs sur deux niveaux, elle met à l'honneur calamars, seiches, poulpes pour un prix sensé. On y croise des tablées (bruyantes) de Grecs, gage d’une bonne maison qui ne triche pas sur l’authenticité de la cuisine. Les crevettes saganaki sont aussi très recommandables.

À Céphalonie, vous viendrez sans aucun doute à Assos. Nous avons testé et approuvé O Platanos, une taverne à l'ancienne où toute la famille met la main à la pâte ; le patron prend une chaise et s'assied pour vous expliquer les jolis plats de sa carte (produits de la ferme familiale exclusivement), femme et enfants s'occupent du service avec le sourire, ça gueule quelquefois en cuisine et tout le monde en profite, mais ça rappelle une certaine Grèce assez authentique que je n'avais pas croisée depuis 20 ans. Certainement les meilleures croquettes de courgettes jamais mangées et des salades goûteuses qui changent de la sempiternelle salade grecque. A tester aussi le resto "Assos", tout à côté mais encore fermé début juin, on nous en a dit le plus grand bien. Et pour ceux qui ont choisi Poros comme lieu de villégiature, allez dîner à la Taverne Iliovasilema, un peu en hauteur au dessus de l'arrivée du ferry, qui offre une superbe terrasse pour admirer le coucher du soleil (ceux qui ont fait du grec comprendront alors le pourquoi du nom du resto). La carte propose les classiques de la cuisine de Céphalonie (kreatopita, lapin au citron...) pas toujours très light mais certifiés conformes. Les trois filles qui officient en ce lieu aiment aussi beaucoup les chats (une bonne dizaine ronronnent pas loin, les derniers nés viennent jouer sous vos tables). Les soirs où l'humeur est au beau fixe, l'une d'elles prend sa guitare et chante des airs grecs du coin, avec une jolie voix. Le temps alors se suspend, on reprend un verre de Tsipouro, on se cale au fond de sa chaise avec un chaton dans les bras et on laisse la nuit glisser.

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8 juillet 2011

Milos, île des contrastes

Au sud des douces et sereines Serifos et Sifnos, s’étale une grande île volcanique, en forme de fer à cheval, vive, colorée et… moderne. Rien à voir avec ses consœurs, on change de monde et d’époque. Si Santorin dégage une forte présence géologique, elle est avant tout cycladique (architecture, atmosphère), ce qui n’est pas le cas de Milos. La richesse actuelle de Milos vient de ses mines, d’extractions dantesques, dans la partie Est : des complexes industriels massacrent l’île, la creusent à ciel ouvert sur des centaines de mètres, pour donner un ensemble de cratères béants d’où sans relâche, sont prélevés perlite, bentonite, kaolin, souffre, baryte, gypse. Le va et vient des gigantesques trucks flambant neufs monopolise les routes et vous ne ferez alors pas le fier à bord de votre petite Fiat Punto. Nous sommes tombés sur cet enfer de bruit, de poussière, de machines absolument par hasard. Evidemment une facette de l’île peu décrite sur les dépliants touristiques…

 

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Mais la générosité de ses sols a aussi façonné Milos et l’a dotée de falaises, de côtes insolites et saisissantes, de rochers aux formes très inhabituelles et aux couleurs tranchées. Il est conseillé d’effectuer le tour de l’île par bateau pour admirer ses curiosités : immenses falaises d'orgues basaltiques, écueils de pierres déchiquetées, blocs vertigineux où on peut lire l’histoire géologique de l’île en suivant les strates colorées, petites criques camouflées sous les escarpements, cette balade est vraiment un enchantement.

Milos est aussi reconnu pour ses petits ports atypiques très colorés (Klima, Mandrakia ou Firopotamos), des anciens garages à bateaux, construits au raz de l’eau, creusés dans la roche, devenus des habitations, à un ou deux étages.

 

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Passage obligé sur le site de Sarakiniko, le plus visité de l’île : cette petite partie de la côte est formée de rochers blancs, tout nus, lisses et arrondis, comme charnus, bulbeux, sans aucune forme de végétation. Le vent y souffle souvent en rafale et la mer perd sa douceur égéenne pour des bonnes vagues dignes de l’Atlantique.

 

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Ses plages entourées de formations rocheuses rouges, ocres ou vertes, portent évidemment l’empreinte de cette vie volcanique et on est parfois surpris de découvrir des remontées d’eau chaude, des émanations de gaz ou des senteurs de souffre. Paliochori est un cours de géologie à elle toute seule.

Milos offre aussi de bonnes tables avec une mention spéciale à « Erghina », village de Tripiti, cuisine vraiment typique de l’île avec des plats jamais vus ailleurs. Pour moi une des meilleures tables de toutes les cyclades.

Cette île possède de très beaux atouts pour séduire le visiteur. Néanmoins, il lui manque pour moi une unité, une bienveillance et une rondeur. C’est bien la première fois que la « capitale » d’une Cyclade (le plaka, ou le chora) ne me séduit pas. Le port d’arrivée est déjà une petite ville contemporaine, pas un assemblage de cubes croulants sous les bougainvilliers. C’est une île moderne, offrant tout le confort possible mais manquant d’élégance et d’enchantement, à mon goût. Je traîne peut être aussi une image un peu désuète d’une certaine Grèce figée dans un autre temps (merci Lacarrière), agricole, humaine et préservée.

7 juillet 2011

Serifos, la sauvage

Un peu au dessus de Sifnos, une autre île des Cyclades est peu fréquentée par les visiteurs, Serifos. Les ferries arrivent au port de Livadi, où se concentrent hôtels, chambres à louer, tavernes… Je vous déconseille fortement d’y loger à moins d’être moustiquophile. Livadi est construit dans le lit d’une ancienne rivière, cerné par des roseaux, la zone est humide et extrêmement riche de volants en tout genre. Dormir sous la moustiquaire est quasi obligatoire. De toute façon Livadi n’a aucun intérêt. Montez plutôt tout de suite à Chora, chef lieu qui culmine sur les hauteurs, authentique village cycladique. Je vous recommande une halte au café Stou Stratou, sur la place Saint-Athanasios bien accueillante.

 

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Serifos est une petite île aride, pelée, comme tondue par les vents qui lèchent ses collines. Elle bénéficie de très belles plages de sable, telles Psili Ammos, Agios Sostis ou Kalo Ambeli. Certaines ne sont accessibles qu’après une bonne marche de trente minutes dans les collines mais la transparence de l’eau et la tranquillité de la plage ne vous le feront pas regretter (une très bonne carte bien détaillée s’impose pour suivre les bons sentiers). Serifos est une île ou vous pourrez marcher deux ou trois heures sans croiser âme qui vive (sur deux pattes j’entends, moutons et chèvres sont les seuls rois des étendues désertes de construction de l’île).

Les seuls vrais et beaux arbres de l’île se rencontrent dans le monastère des Taxiarches (des Archanges), près de Galani, bâti comme une forteresse, certainement sur une des rares sources de l’île, à l’abri de ses hauts murs blancs. Le dernier moine vous ouvrira la porte avec courtoisie, vous offrira thé et loukoum et vous fera visiter l’église riche de fresques.

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Ne pas manquer de faire une halte « retour dans le passé » à Megalo Livadi, au sud de l’île. Ce tout petit village est en fait le musée en plein air de ce qui a fait la richesse de Serifos dès le XIXème, son sous-sol, gorgé de minerais. Tous les engins d’extractions, de transport, de chargement ont été laissés là, abandonnés en l’état, rouillés, comme si tous les mineurs s’étaient volatilisés d’un coup. Arpenter cet endroit, sous un soleil de plomb, le silence accablant uniquement troublé par le crissement des insectes est assez troublant. Ne pas hésiter par contre à déjeuner dans les deux petites tavernes pieds dans l’eau du village, un des meilleurs poulpes grillés jamais dégusté en Grèce.

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Serifos est une terre que l’on découvre en marchant, sur des sentiers secs et durs, dans une végétation rêche et jaune mais qui offre à ceux qui font l’effort de la découvrir des rencontres, des lieux singuliers que je n’ai croisés dans aucune autre île.

 

4 juillet 2011

Kastro, île de Sifnos, plus beau village des Cyclades

Je suis retournée à Sifnos rien que pour lui. En ce qui me concerne, c’est un des plus beaux lieux qui soit, aussi fort que le site du  Monastère de la Panagia Chozoviotissa à Amorgos. Kastro est  l’ancienne capitale fortifiée de l’île, un véritable bourg-forteresse vénitien bâti vers 1630 sur la côte Est, sur le bord d’un rocher aux falaises abruptes, avec la mer en à pic. Il reste encore des traces du mur extérieur, ceignant le village. Côté mer, ce sont carrément des habitations de deux ou trois étages, presque sans aucune ouverture, qui servaient de remparts. A l’intérieur de cette fortification, on découvre les maisons de maîtres, les ruelles pavées aux joints blanchis, les églises aux toits bleus ou blancs. Mais j’ai rarement vu une telle pagaille urbaine, un tel enchevêtrement de maisons : loggias, escaliers, enfilement de voûtes, passages étroits qui débouchent sans prévenir sur la mer, une seule petite place (ou bien un simple élargissement de la venelle ?)  et hop, on se perd à nouveau dans le dédale, on monte des marches, on repasse sous des arches, on tourne la tête avec surprise car on découvre des écussons des grandes familles du chef-lieu gravés sur les linteaux des portes, ou des colonnes servant de piliers pour soutenir une arcade. Le temps semble s’être arrêté dans ce kastro,  où nous sommes début juin bien souvent les seuls visiteurs. Le village est ramassé sur lui-même, fermé, dense, silencieux, comme pétrifié depuis plus de trois siècles : on ne serait pas étonné de voir passer des cavaliers d’un autre temps ou d’entendre le fracas des épées.

 

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Au bas de la falaise sur un promontoire, l’église des Efta Martyres, émerge des flots, tel un îlot du grand Bé toujours à marée haute. Le soir, vers 19 heures, on s’assoit au bord du précipice sur un banc, on perçoit le tintement des cloches des troupeaux de chèvres et de moutons sur la colline à droite, le regard se perd vers l’immensité de la mer qui s’ouvre devant Kastro et l’on se dit que c’est ici qu’il faudra venir se reconstruire si un vrai chagrin nous prenait.

 

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3 juillet 2011

Sifnos, la paisible

Si toutes les Cyclades se ressemblent, toutes se distinguent. On passe dans certaines, on s’attarde dans d’autres et on revient dans quelques unes, Sifnos fait partie de celles-ci. Île des Cyclades de l’ouest, elle offre au premier regard les mêmes maisons cubiques blanchies à la chaux, les coupoles bleues des églises, la rareté de sa végétation et les plages d’eaux claires.

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Mais on respire surtout une quiétude quasi palpable, une douceur et un parfum de sauge. Pas encore défigurée par le tourisme, sa campagne reste vierge de constructions anarchiques. Je vous conseille de vous loger au chef lieu Apollonia ou à Ano Petali (quartier d’Apollonia situé un peu en hauteur), pour la bonne raison que les bus rayonnent à partir de là. Je recommande la Pension Geronti, hôte sympathique qui nous gava de gâteaux maisons et de tourtes fraîches aux épinards, comme nous baragouinons quelques mots de grec. Ah oui, essayez vraiment avant votre départ de France de potasser un peu l’alphabet et le vocabulaire de base : en Grèce on parle grec, pas anglais. Les locaux y sont très sensibles et vous verrez tout d’un coup arriver sur votre table des petits suppléments offerts de bon cœur, des vieux papis grecs vous sourire sur les chemins de rando et vous offrir des fruits de leurs vergers pour remercier vos efforts. Cela ne coûte pas grand-chose et vous passerez un peu moins pour des touristes « sea and sun ».

Sifnos distille son charme harmonieux au fur et à mesure des balades : elle n’a pas la vitalité de Paros, l’âpreté d’Amorgos, les contrastes de Milos ou la splendeur de Santorin. Elle reste un peu à l’écart, discrète, délicate et secrète. En fin de printemps, ses plages sont encore désertes, les petits villages (Artemonas, ancien quartier des puissants de l’île abrite de magnifiques demeures de maîtres et Kastro, l’ancienne capitale, vous racontera l’histoire médiévale de l’île) valent à eux seuls le déplacement. Les baies bien abritées cachent des petits ports où rien de semble avoir bougé depuis des décennies (Cheronissos, Faros, Vathy).

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Sifnos séduit ceux qui recherchent une île encore rurale, apaisante, où les insulaires sont plus nombreux que les touristes, et qui durant quelques jours savent se glisser dans le rythme nonchalant des rêveurs. On se pose à Sifnos, on arrête sa montre, on prend le temps de regarder les moutons passer en sirotant son ouzo et on médite comme un vieux sage.

 

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2 juillet 2011

Paros, Amorgos, Santorin, 10 ans après

J’ai découvert le visage des Cyclades à travers ces trois îles, au début des années 2000 (pas de photos, pas de numérique à l’époque…). Que m’en reste-t-il une décennie après ? Une sensation très nette de lumière, d’un contraste de couleurs qui ferait presque mal aux yeux, des bleus coupants, des blancs qui réverbèrent le soleil et éblouissent.

Paros est une porte d’entrée commode, pratique, parfaitement adaptée aux enfants. Grosse plaque tournante de ferries, elle est facile d’accès. Le port de Parikia est on ne peut plus fonctionnel et mélange de vieilles ruelles traditionnelles avec tout le confort que peut demander un touriste un peu exigeant. Bonnes adresses de chambres (coup de cœur pour la « Pension Sofia », un poil cher mais au petit soin pour les visiteurs), chouettes tavernes (Ah, les baklavas de « Boudaraki » !), des tables plus élaborées (« Levantis »), juste ce qu’il faut d’activité et d’ambiance le soir (cafés sympas, bonne musique…). Les plages de sable fin et blond sont légions (Pounda, Golden Beach, Logaras…), les villages du centre de l’île, des plus typiques (Lefkes, Podromos) et Naoussa (port de l’île célébrissime depuis que des peoples français y ont élu domicile) ne devraient pas vous décevoir. Paros ne demande aucun effort, tout est à portée de main, ou de bus et permet un premier contact attrayant avec les îles.

Pas du tout la même ambiance à Amorgos, où on effectue un bond dans le temps. Pour les amoureux de la nature, des grandes balades, du calme, il s’agit d’une île de choix, encore préservée et authentique. Tout le monde a vu le film de Luc Besson, donc, tous les français connaissent le Chora et le monastère de la Panaghia Chozoviotissa. Aussi beaux que sur la pellicule ? Oui, encore mieux. On trouve à s’y loger dans l’un des deux ports d’arrivée Aegiali et Katapola. Nous avions choisi l’hôtel « Voula Beach » à Katapola (bonne adresse), coquet petit village plus attachant d’Aegiali. Là aussi on trouve de très vieux villages (Lagada, Tholaria et Potamos) mais très peu de belles plages de sable facilement accessibles. Je me souviens que nous prenions un caïque à Katapola pour nous rendre sur une petite crique bien tranquille (hors saison, cela va sans dire) et qu’aucune autre plage de nous avait transportés, si ce n’est une, située au sud (voiture recommandée). Mais on vient à Amorgos pour ses randonnées (la moyenne d’âge des touristes n’est pas du tout la même qu’à Paros…) : il y en a pour tous les mollets, tous les poumons mais je garde de ses heures passées à battre les collines en respirant le thym et la sauge, sous le cagnât, le sentiment que l’île nous appartenait un peu.

Faut-il tout de même se rendre à Santorin, quand on aime les îles brutes et sauvages ? Malgré tous les défauts de Santorin (exploitation touristique débridée, prix ahurissants, villages avariés par les marchands du temple), elle est unique, exceptionnelle, assez magique en fait. Logez à Firostefani, rien que pour le plaisir d’arpenter la corniche jusqu’à Fira. Lorsque la nuit tombe, la féérie se met en marche, le coucher de soleil sur la Caldera méritant à lui seul le déplacement. Quant à la grande balade entre Fira et Oia elle vous laissera un souvenir mémorable.

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