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Le Présent Défini
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voyages
2 juillet 2011

Paros, Amorgos, Santorin, 10 ans après

J’ai découvert le visage des Cyclades à travers ces trois îles, au début des années 2000 (pas de photos, pas de numérique à l’époque…). Que m’en reste-t-il une décennie après ? Une sensation très nette de lumière, d’un contraste de couleurs qui ferait presque mal aux yeux, des bleus coupants, des blancs qui réverbèrent le soleil et éblouissent.

Paros est une porte d’entrée commode, pratique, parfaitement adaptée aux enfants. Grosse plaque tournante de ferries, elle est facile d’accès. Le port de Parikia est on ne peut plus fonctionnel et mélange de vieilles ruelles traditionnelles avec tout le confort que peut demander un touriste un peu exigeant. Bonnes adresses de chambres (coup de cœur pour la « Pension Sofia », un poil cher mais au petit soin pour les visiteurs), chouettes tavernes (Ah, les baklavas de « Boudaraki » !), des tables plus élaborées (« Levantis »), juste ce qu’il faut d’activité et d’ambiance le soir (cafés sympas, bonne musique…). Les plages de sable fin et blond sont légions (Pounda, Golden Beach, Logaras…), les villages du centre de l’île, des plus typiques (Lefkes, Podromos) et Naoussa (port de l’île célébrissime depuis que des peoples français y ont élu domicile) ne devraient pas vous décevoir. Paros ne demande aucun effort, tout est à portée de main, ou de bus et permet un premier contact attrayant avec les îles.

Pas du tout la même ambiance à Amorgos, où on effectue un bond dans le temps. Pour les amoureux de la nature, des grandes balades, du calme, il s’agit d’une île de choix, encore préservée et authentique. Tout le monde a vu le film de Luc Besson, donc, tous les français connaissent le Chora et le monastère de la Panaghia Chozoviotissa. Aussi beaux que sur la pellicule ? Oui, encore mieux. On trouve à s’y loger dans l’un des deux ports d’arrivée Aegiali et Katapola. Nous avions choisi l’hôtel « Voula Beach » à Katapola (bonne adresse), coquet petit village plus attachant d’Aegiali. Là aussi on trouve de très vieux villages (Lagada, Tholaria et Potamos) mais très peu de belles plages de sable facilement accessibles. Je me souviens que nous prenions un caïque à Katapola pour nous rendre sur une petite crique bien tranquille (hors saison, cela va sans dire) et qu’aucune autre plage de nous avait transportés, si ce n’est une, située au sud (voiture recommandée). Mais on vient à Amorgos pour ses randonnées (la moyenne d’âge des touristes n’est pas du tout la même qu’à Paros…) : il y en a pour tous les mollets, tous les poumons mais je garde de ses heures passées à battre les collines en respirant le thym et la sauge, sous le cagnât, le sentiment que l’île nous appartenait un peu.

Faut-il tout de même se rendre à Santorin, quand on aime les îles brutes et sauvages ? Malgré tous les défauts de Santorin (exploitation touristique débridée, prix ahurissants, villages avariés par les marchands du temple), elle est unique, exceptionnelle, assez magique en fait. Logez à Firostefani, rien que pour le plaisir d’arpenter la corniche jusqu’à Fira. Lorsque la nuit tombe, la féérie se met en marche, le coucher de soleil sur la Caldera méritant à lui seul le déplacement. Quant à la grande balade entre Fira et Oia elle vous laissera un souvenir mémorable.

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1 juillet 2011

Orta San Giulio

Si vos pas vous mènent dans le Piémont, dans la région des lacs, approchez-vous du petit frère du lac Majeur, il lago d’Orta. Je le fréquente depuis quinze ans, à toutes les saisons, de préférence en hiver ou au printemps, quand les hordes des cars de touristes ne sont pas encore de sortie (un immense parking a vu le jour il y a 8 ans, les tours opérateurs comprenant soudain tout l’intérêt de l’ajouter à leurs circuits). Hors saison, il dispense une atmosphère rare. Sur les rives de ce petit lac, étiré au bord de l’eau, s’étend Orta San Giulio, minuscule village médiéval que l’on parcourt à pied, les semelles claquantes sur les pavés mal taillés : ruelles étroites et sombres, arcades, loggias, portails de fer, vieux palazzi décrépis, toits de pierre, senteur de bois humides et de feux de cheminée en décembre, parfums entêtants de glycine en avril : en son centre, la piazza où la vie sociale des habitants s’organisait (le vieux tribunal du XVIème est toujours bien assis sur ses colonnes et orné de fresques). Une halte est alors indispensable sur cette place inondée de soleil, le temps d’un Campari soda. La vue en impose, en droite ligne sur l’isola di San Giulio, ou domine la basilique du XIIème. Selon la légende, au  IVème siècle, Saint Jules débarrassa l’île de ses serpents et autres bêtes peu cordiales après avoir traversé le lac sans se mouiller et y fonda une première église.

Si l’on marche un peu vers le sud, en quittant la place, on suit la rive du lac où s’alignent de très belles villas et leurs jardins en étages, croulant sous la végétation. Cette partie du village témoigne de la bonne santé financière de ses occupants, qui retapent, restaurent, embellissent et prennent soin d’un patrimoine qui mérite d’être sauvegardé.

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